Qui fait le pont entre la Corse et la Franche-Comté
Ceci est un goûter parfait, corse et franc-comtois. Ce pont tombe à pic, de retour de Besançon juste avant de m’envoler pour Ajaccio. Pour le premier Festival des Brasseurs Corses.
Souvent, les meilleurs accords bières et mets sont le fruit d’associations improbables. Le résultat d’une dégustation d’une bière pour préparer un festival, et la tentation de croquer dans ce biscuit.
Goûter parfait corse et franc comtois
La bière s’appelle Pietra Limoncella
Comme son nom l’indique, elle est non seulement corse, élaborée par la Brasserie Pietra, mais encore à base de Limonellu. Au départ, c’est une Lager, ( pour les non initiés, une fermentation basse, une bière où la garde est longue au froid et où les levures laissent toute la place aux autres ingrédients ). Cette Lager est additionnée de citrons corses.

Crédit Photo Brasserie Pietra
Le résultat ?
Un délice, à la fois tout doux et citronné. Si c’est possible ! Légèrement acidulée, très légèrement amère. On a l’impression de déguster un cocktail à la pulpe de citron avec de la crème ! Ou encore une tarte au citron meringuée liquide !

Crédit Photo Brasserie Pietra
Le Biscuit s’appelle Biscuit de Monbozon
Une tradition en Franche-Comté. J’ai toujours connu ce gâteau à la maison…
Tout petit, tout dodu, aérien en diable. Un nez intensément fleur d’oranger, une texture friable, limite croquante mais croquant de glaçage très fin, moelleux et fin. Et l’incroyable se produit avec la bière Limoncella !
En théorie, le citron et le Limonellu ont des accointances culinaires fortes avec la fleur d’oranger.
De là à offrir cette symbiose totale entre la bière intensément citron et le biscuit intensément fleur d’oranger…
Une douceur quasi paradisiaque. Je vous l’ai déjà dit que c’est un goûter parfait corse et franc comtois ?

Crédit Photo Biscuit de Monbazon
La grande histoire du biscuit de Monbazon
On dit de lui qu’il faisait fureur à Versailles auprès du couple royal. Le pâtissier de Louis XVI, Joseph Guichard, cherchait son salut dans une fuite rapide quand éclata la Révolution Française. Ses pas l’amenèrent dans le petit village de Montbozon aux confins de la Haute-Saône et du Doubs. Il trouva refuge auprès de la famille Lanternier. Pour remercier ses hôtes de leur accueil, il leur apprit le secret de ce dessert, qui devint le ” Biscuit de Monbozon“.
Le dessert des rois devint le Roi des desserts. La révolution a du bon.

Crédit Photo Biscuit de Monbazon
Dans la vie, quand on boit une telle bière avec un tel gâteau, on se dit que la vie est belle…