Avec Matthieu Cosson, houblonnier bio précurseur
en Loire-Atlantique
Installé depuis 2016, Matthieu Cosson a défriché c’est peu de le dire. Dans le sens
où il a été précurseur dans sa région, le premier à s’installer, il partage aussi beaucoup
son expérience et rappelle que “on passe beaucoup de temps à chercher des solutions,
on est dans une démarche perpétuelle d’adaptation”.
Rappelons que la culture du houblon est une culture sensible, complexe, liée au terroir.
Le houblon craint le gel et les grandes chaleurs. Et la nature des sols est déterminante.
En Loire-Atlantique, les sols sont moins puissants qu’en Alsace. “On doit en tenir compte
dans notre schéma agricole et économique”.
“Les variétés sont donc influencées par le terroir, et ici, le Cascade est plus citronné,
le Brewers’Gold très agrume”.
Côté culture
Un hectare de houblonnière = plus de 4 kms de câbles, plus de 80 poteaux de 5 mètres
de haut, 3 kms de ficelle, environ 2000 pieds de houblon, 1 tonne de houblon produite
( en moyenne ), 2 ans d’attente pour une production complète en 3eme année.
Côté vocabulaire
fleurs : ce sont les fleurs femelles qui sont récoltées et utilisées pour la bière
acide alpha : humulone qui se transforme en isohumulone à l’ébullition, et contribue
à l’amertume.
Plus le taux de concentration en acide-alpha est élevé, plus le profil amérisant du houblon
est élevé
lupuline : la poudre jaune produite par la fleur femelle du houblon secrète des résines
et des huiles essentielles
dry-hop : houblonnage à cru en français. Technique qui consiste à ajouter du houblon
à froid, dans la cuve de fermentation.